Cet amendement d'appel vise à alerter le Gouvernement sur les limites du plan « 1 jeune, 1 mentor » visant à accompagner les jeunes issus de milieux populaires. Ses objectifs sont trop vagues, son public cible est mal identifié et son coût est trop élevé.
Pour le moment, ce dispositif semble surtout s'adresser aux étudiants : selon le rapport d'activité 2021, 41 % des jeunes ayant bénéficié du soutien d'un mentor poursuivent des études supérieures. Il faut donc que les mentors aient une connaissance fine des formations du supérieur, ce qui n'est pas forcément le cas des actifs, qui représentent pourtant 84 % des mentors. Dans ces conditions, le mentorat n'est tout au plus qu'une solution d'appoint, qui doit se concentrer sur quelques aspects clés – passage d'entretiens, conseils de travail, constitution d'un réseau – car il est impossible de former les mentors à l'ensemble des cursus disponibles. Nous sommes tout aussi sceptiques s'agissant du public touché par ces mesures : aucune étude officielle ne permet à ce jour de vérifier si les principaux bénéficiaires sont bien issus de milieux défavorisés ou de zones rurales. Nous demandons donc que ce plan fasse l'objet d'études d'impact.
Pour nous, écologistes, émanciper la jeunesse, c'est accompagner toutes les ambitions vers tous les horizons.