L'Injep a publié en janvier dernier un rapport d'évaluation des séjours de cohésion de 2021. Neuf participants sur dix se déclarent satisfaits et 76 % considèrent qu'un SNU obligatoire serait utile à la société. Par ailleurs, le taux de réalisation de la phase 2 a été supérieur à 50 % pour les cohortes 2019 et 2021. Ce sont 700 000 heures de mission d'intérêt général qui ont été réalisées au sein de 8 000 structures publiques et privées.
Je suis cependant partagée s'agissant de l'opportunité d'une généralisation du SNU à l'ensemble d'une classe d'âge, ce qui représenterait 850 000 jeunes chaque année – et tout aussi partagée sur la création d'un service national obligatoire.
Le ministère de l'Éducation nationale et de la jeunesse réfléchit actuellement sur le déploiement du SNU, ses objectifs et ses modalités et il est encore trop tôt pour en tirer un bilan complet.
L'amendement laisse entendre que le SNU et le service civique seraient concurrents. Ce n'est pas le cas : s'ils ont des objectifs pour partie différents, les deux dispositifs sont en réalité complémentaires.
L'Agence du service civique dispose d'une trésorerie abondante de 288 millions d'euros, qui permettrait de financer la revalorisation de l'indemnité, mais cela relève du pouvoir réglementaire.
Avis défavorable.