L'amendement vise à transférer en faveur des emplois jeunes 486 millions d'euros issus du budget consacré au développement des services civiques.
Ces services sont trop souvent utilisés au détriment d'emplois salariés et ils ont pour effet de retarder l'arrivée des jeunes sur le marché du travail. Le taux de chômage des 15-25 ans était de 17,8 % au deuxième trimestre 2022, alors que le taux de chômage moyen est de 7,4 % et qu'il devrait augmenter en 2023.
Faute de trouver un emploi salarié, les jeunes se tournent donc vers le service civique. Le bleu budgétaire précise que ce service vise « à faire émerger une génération de citoyens engagés souhaitant consacrer du temps au service de la collectivité à travers une expérience reconnue et valorisée dans leur parcours ». Cette affirmation est hallucinante quand on sait que les jeunes qui effectuent un service civique sont payés en moyenne moins de 600 euros. Comment comptez-vous leur expliquer qu'ils doivent se sentir ainsi reconnus et valorisés ?
Les femmes effectuent 61 % des services civiques. En plus des discriminations flagrantes qu'elles subissent quotidiennement, elles sont précarisées avant même leur entrée sur le marché du travail.
Nous proposons donc de transformer les services civiques en emplois jeunes, orientés vers les secteurs qui en ont besoin – écoles, clubs sportifs et associations. Ces tâches d'utilité publique seraient réservées à des jeunes pendant cinq ans, avec une rémunération au moins égale au SMIC.