Intervention de Benjamin Dirx

Réunion du mardi 25 octobre 2022 à 17h40
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Dirx, rapporteur spécial :

Je ne reviendrai pas de manière exhaustive sur le détail des crédits budgétaires alloués à la mission Sport, jeunesse et vie associative, les masses budgétaires ayant déjà été présentées par les ministres. Je note toutefois que les crédits de paiement de la mission ont augmenté de plus de 100 millions d'euros entre la loi de finances initiale pour 2022 et le PLF pour 2023. Comme l'a dit à l'instant la rapporteure pour avis, il s'agit de crédits inédits.

J'insisterai sur les dispositifs mis en place par les ministères pour développer le sport, accompagner la jeunesse et dynamiser la vie associative. Je crois important de souligner que le sport est une politique à laquelle concourent plusieurs ministères et que l'effort de l'État en la matière ne saurait s'apprécier au regard des seuls programmes qui vous ont été présentés. En effet, selon le jaune budgétaire que j'avais sollicité lors de la précédente législature, ce sont près de 7 milliards d'euros qui financeront le sport en France en 2023.

Au sein du programme 219 Sport, il convient de souligner la réussite du dispositif pass'sport. Souhaitée par nombre d'entre nous, sa mise en place a permis à près d'un million de jeunes d'en bénéficier l'année dernière et de s'inscrire dans l'une des 53 000 structures éligibles. Son bénéfice a été étendu aux étudiants jusqu'à 28 ans bénéficiant de bourses sur critères sociaux ou d'aides sous condition de ressources. Au vu de ce succès, le pass'sport a été reconduit cette année. Je vous en félicite.

Toujours sur le programme 219, félicitons-nous également de la mise en œuvre et de la poursuite du programme des 5 000 équipements sportifs de proximité. Ce programme, annoncé par le Président de la République à la suite notamment des travaux réalisés dans le cadre du Printemps de l'évaluation mettant en lumière la nécessité d'aider les collectivités à construire des équipements sportifs de proximité, est une réussite pour sa première année de mise en œuvre. Au-delà de la construction de nouveaux équipements, je crois nécessaire d'accompagner le développement de ce plan par la réhabilitation du système de recensement des équipements sportifs géré par la direction des sports et ainsi d'identifier les éventuelles « dents creuses » dans nos territoires.

Le programme 350 Jeux olympiques et paralympiques 2024 retient également toute notre attention, à deux ans de ces événements planétaires. Avec l'opérateur principal de ce programme, la Solideo, nous avions échangé dès la fin de la crise sanitaire au sujet de l'inflation et de ses conséquences. Ainsi, la subvention versée à la Solideo intègre l'actualisation des coûts de construction actuels et à venir du fait de l'augmentation des prix au cours de ces dernières années. Aussi, 61 millions d'euros ont été provisionnés pour faire face aux conséquences de l'inflation. Mais on ne peut faire comme si les bénéfices des Jeux s'arrêtaient au soir de la cérémonie de clôture. Au-delà du nombre de médailles que nous gagnerons, il sera important de juger de la réussite des Jeux de 2024 en fonction de leur héritage, non seulement en termes d'infrastructures, mais aussi et surtout en matière d'accompagnement de la pratique sportive et d'insertion par le sport. Pouvez-vous illustrer notre politique d'héritage et nous confirmer que les financements complémentaires dont nous avons déjà eu l'occasion de parler sont à l'étude ?

Ce tour d'horizon ne serait pas complet si je n'évoquais pas les outils clés du programme 163 Jeunesse et vie associative. Je salue l'engagement de Mme la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et du service national universel, qui poursuit le travail qu'elle avait engagé lorsqu'elle était députée. Je salue surtout la montée en puissance du SNU, auquel 30 millions d'euros supplémentaires sont octroyés afin d'accueillir 64 000 jeunes lors de séjours de cohésion. Les récentes évaluations conduites par l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) au premier semestre 2022 concluent à une grande satisfaction des participants. Même si cela se fait déjà dans certains endroits, pouvons-nous envisager de systématiser ou à tout le moins d'encourager davantage l'intervention des élus, qui pourraient présenter aux participants leur rôle ainsi que le fonctionnement de nos institutions ? Cela contribuera à l'éveil de la citoyenneté des jeunes volontaires. Je ne reviendrai pas en détail sur la poursuite de la montée en puissance du service civique, avec 20 millions d'euros supplémentaires permettant d'accueillir près de 150 000 jeunes.

Comme à l'accoutumée, je souligne le soutien que nous apportons à nos associations, notamment grâce au dispositif du FDVA qui, une fois encore, dépassera les 50 millions d'euros.

C'est pour toutes ces raisons que je défendrai demain, devant la commission des finances, puis en séance les crédits de cette mission.

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