Depuis des décennies, les ministres de l'Éducation nationale successifs nous expliquent la main sur le cœur que le premier degré est leur priorité. La réalité est bien différente : le coût moyen d'un élève du premier degré est de 6 980 euros, quand celui d'un élève du second degré s'élève à 9 850 euros. Cela dure depuis des décennies, et l'écart ne se resserre que très peu. Cet amendement a donc pour objectif d'appeler l'attention sur la nécessité de transformer en actes les paroles et les projets politiques. Pour ce faire, il vise à abonder de 3 milliards d'euros le programme 140 Enseignement public du premier degré.
Le premier degré est le maillon faible. On lit en effet au détour d'une phrase, dans la présentation stratégique de la mission pour l'année 2023, que « 50 % des élèves entrent en 6ème sans savoir lire de manière fluide ». Le sens de l'amendement est de faire en sorte que la priorité accordée au premier degré se traduise dans le budget.