Notre école est low-cost parce que le nombre moyen d'élèves par classe dans notre pays est très supérieur à la moyenne européenne. Sa diminution dans le premier degré est davantage due à des évolutions démographiques qu'à la mobilisation de moyens, même si celle-ci a eu lieu pour l'éducation prioritaire, ce qui est heureux, à ceci près qu'elle a été annihilée, dans ma circonscription par exemple, par le manque d'enseignants, qui oblige à regrouper des classes dédoublées.
Sur la question salariale, il est faux de dire que ce gouvernement et le précédent ont agi. Cette année encore, le projet de loi de finances confirme une baisse du pouvoir d'achat des enseignants. L'inflation est attendue à 6 % ; le point d'indice augmentera de 3,5 %. Le pouvoir d'achat des enseignants diminuera donc de 2,5 %, dans la continuité d'une évolution entamée dans les années 1980.
Nous appelons à une bifurcation des politiques éducatives et à un changement de cap radical. Vous vous inscrivez dans une forme de continuité qui nous rapproche d'un point de bascule. Je lance l'alerte sur le risque d'effondrement de notre service public de l'éducation.