Le robot Versius a embarqué du 12 au 15 septembre sur le PHA Mistral, afin de réaliser une expérimentation dont les résultats sont jugés prometteurs. Celle-ci s'inscrit dans le cadre du plan Mercator, dont l'objectif est d'utiliser les technologies de pointe pour développer les cas d'usage et renforcer la résilience et la performance de nos plateformes.
Dans le domaine médical, l'enjeu est de développer la téléconsultation, le soutien en imagerie et la téléopération. Le robot Versius est en mesure de réaliser des prototypes d'opérations abdominales. Le PHA est un bâtiment particulièrement adapté pour son déploiement, puisqu'il dispose d'un vaste hôpital dédié au soutien de l'équipage mais également des populations. Il est en effet régulièrement utilisé lors de catastrophes climatiques.
L'utilisation d'un robot tel que Versius contribue à augmenter l'offre de santé d'urgence à distance, sans multiplier les déploiements de médecins. Elle s'inscrit également dans la réalité des opérations et du combat.
Un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) passe soixante-dix jours en immersion sans soutien extérieur. Des compétences particulières, en particulier humaines, doivent pouvoir y être mobilisées. À bord, le médecin est capable d'opérer avec l'aide de ses équipes, dont le commandant en second comme assistant opératoire.
Certains navires ne sont pas équipés pour les communications satellites ou se trouvent dans des états de mer rendant les manipulations impossibles. Nous sommes donc toujours à la recherche d'un équilibre entre l'utilisation des nouvelles technologies et des savoir-faire robustes qui n'ont pas changé depuis des décennies. Nous comptons sur l'expertise du service de santé des armées pour cela.