S'agissant des stocks et des cadences de production, nous nous sommes réunis, avec le ministre et les industriels, le 7 septembre. Les travaux sont en cours et devraient déboucher prochainement sur des propositions. Nous attendons des mesures concrètes pour certains équipements comme l'obus de 155 millimètres ou le canon Caesar.
Concernant les stocks, nous devons distinguer les produits semi-finis et les matières premières. L'implication du ministère des armées, y compris sur le volet financier, est plus importante pour les premiers, dans la limite de la prise de risques évoquée par le ministre. Les matières premières renvoient à une problématique industrielle. Elles peuvent faire l'objet d'une mutualisation, comme en témoigne l'initiative du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).
L'accélération des cadences implique les grands industriels mais également toutes les PME sous-traitantes. Ces dernières ont besoin de visibilité pour honorer les commandes. Pour augmenter la production, nous pouvons envisager une réorientation des chaînes initialement destinées à l'exportation vers notre approvisionnement national, renforcer l'utilisation de chaînes duales ou appliquer de nouvelles méthodes comme le développement agile.
Nous pourrons approfondir nos échanges sur l'économie de guerre lors de l'audition à huis clos prévue la semaine prochaine.