L'opération Héphaïstos est conduite chaque été depuis plusieurs années selon des modalités connues et éprouvées. Elle concerne un certain nombre de départements du sud de la France, y compris la Corse, pour une durée de trois mois, entre le 24 juin et le 22 septembre. Elle repose sur cinquante militaires, un groupe de génie intégré qui est notamment chargé de réaliser les coupe-feux et un détachement d'hélicoptères avec des Gazelle et deux Caïman. Cette année, plus de 160 heures de vol ont été réalisées en appui des unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC). Des modules adaptés de surveillance sont en outre disponibles pour les massifs corses.
Cette année, des incendies se sont également déroulés en dehors de la zone couverte par l'opération Héphaïstos. Un dispositif efficace a été mis en place, en s'appuyant sur le maillage territorial et la qualité du dialogue entre civils et militaires. Des pompiers militaires de la base de Cazaux, de l'académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan et des écoles militaires de Saumur, ainsi que des marins-pompiers de Brest, sont intervenus en appui des pompiers civils des services départementaux d'incendie et de secours (Sdis). Des moyens spécialisés du génie, en l'occurrence le 6e régiment du génie d'Angers et la 2e compagnie opérationnelle du génie de l'air de Mont-de-Marsan, ont également été engagés pour créer des pare-feux.
S'agissant de la tempête en Corse, les armées ont été mises à contribution en coordination avec les autorités locales et zonales. Vingt-deux hélitreuillages ont été réalisés par deux Puma de l'armée de l'Air et de l'Espace et un Dauphin de la Marine nationale. Le 2e régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi a évacué et mis à l'abri 600 personnes. Le bâtiment de soutien et d'assistance métropolitain Seine et un Falcon 50 sont par ailleurs intervenus pour l'assistance en mer.
Les armées ont ainsi rempli leurs missions de protection des Français face à la dangerosité du quotidien.