Je souhaite tout d'abord remercier le ministre pour sa grande maîtrise des sujets, sa disponibilité et le respect qu'il manifeste vis-à-vis de la représentation nationale, y compris en étant accompagné de l'ensemble des chefs d'état-major.
Dès le premier jour de l'invasion russe, la France a choisi de s'engager aux côtés de l'Ukraine et de son peuple. Un renforcement de cette aide a récemment été annoncé, avec des livraisons de canons Caesar prélevés sur les commandes destinées à l'exportation et de véhicules blindés, l'organisation de missions de formation pour les soldats ukrainiens ou la création d'un fonds de 150 millions d'euros. La Première ministre a rappelé avant-hier dans l'hémicycle l'importance de cette mobilisation. Toutefois, celle-ci n'est pas sans conséquence sur les capacités de nos armées, tant en matériels qu'en munitions.
Monsieur le ministre, vous avez rencontré les dirigeants de la BITD le 6 septembre. À cette occasion, vous avez pris un engagement sur le changement d'approche en matière de gestion des stocks, en prévision d'un possible passage à une économie de guerre. Le financement de ces stocks sera-t-il assuré par le ministère des armées ? Les industriels en conserveront-ils une partie à leur charge ?
Quelles sont vos pistes de réflexion pour accompagner la montée en puissance des capacités de production de nos industriels, qui sont par ailleurs confrontés à des problématiques d'approvisionnement en matières premières et de ressources humaines ? L'État a-t-il les moyens de les soutenir ?