Je commencerai par une remarque à l'attention du groupe Front national. Revendiquer une politique gaullienne est osé de la part de ceux qui ont cofondé leur parti avec des Waffen-SS, qui ont combattu de Gaulle, qui refusent encore aujourd'hui de condamner les attentats terroristes de l'organisation de l'armée secrète (OAS) et qui sont, depuis des années, complices de la propagande russe. Ce sont des patriotes en carton.
( Vives protestations. Les députés du groupe RN quittent la salle.)
Je pourrais vous interroger sur les enseignements à tirer de la guerre en Ukraine ou sur le SNU, dont nous ne percevons pas vraiment l'utilité pour la jeunesse ou pour l'armée. Néanmoins, ma question portera sur le climat et sur ses conséquences du point de vue de la sécurité nationale.
Quand les événements dramatiques se multiplient, l'armée se mobilise, comme cet été avec l'opération Héphaïstos pour lutter contre les feux de forêt, qui touchent désormais l'ensemble du territoire. Les pompiers manquent malheureusement de moyens et ne trouvent pas de réponse auprès du ministère de l'intérieur.
À chaque fois que se produisent des catastrophes naturelles, l'armée se retrouve en première ligne. Son intervention est souhaitable sur le moment mais a-t-elle vocation à ravitailler des villages en eau potable en cas de sécheresse ? Devons-nous nous satisfaire d'une telle situation ? Ne s'agit-il pas d'un signal d'alarme, qui devrait nous conduire à inverser la tendance et à mettre fin à la baisse des moyens alloués à ces opérateurs d'adaptation que sont l'office national des forêts, l'agence de la biodiversité, le conservatoire du littoral, l'institut géographique national ou le centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement ?