Dans le contexte de nos finances publiques, il serait de mauvais aloi de considérer que 3 milliards supplémentaires ne constituent pas un effort significatif.
Tous partis confondus, nous avons commis l'erreur de vouloir encaisser les dividendes de la paix, alors que les menaces continuaient de croître. Les événements d'Ukraine ont prouvé que les espaces de conflictualité étaient de plus en plus nombreux.
Nous devons renforcer notre mobilisation, alors que nous sommes confrontés à une inflation importante, qui touche l'ensemble de notre économie mais plus spécifiquement l'énergie ou certains équipements militaires, du fait des tensions sur les approvisionnements. Monsieur le ministre, quelles mesures d'adaptation prévoyez-vous dans la LPM pour faire face à un éventuel dérapage au-delà des prévisions ?
Contrairement à d'autres, je ne suis pas hostile aux coopérations comme le système de combat aérien du futur (Scaf). Quelques conditions doivent cependant être respectées. S'agissant de l'avion de combat (NGF, New Generation Fighter ), la maîtrise d'œuvre doit être française. Nous ne devons pas perdre d'actifs stratégiques et la DGA doit largement assurer le pilotage de la maîtrise d'ouvrage. Il est également essentiel que nous conservions notre liberté de manœuvre à l'exportation, de manière pérenne. Christine Lambrecht, la ministre fédérale de la défense, a semblé faire preuve d'ouverture à ce sujet, sans toutefois renoncer aux transferts européens. Or dans un tel programme d'armement, nous avons besoin de garanties à long terme.