Ce PLF 2023 s'inscrit dans la continuité de la gestion 2022, et est en cohérence avec l'annuité 2023 de la LPM en cours.
S'agissant des ressources humaines, l'armée de l'air et de l'espace attendait une inversion de la tendance, après une longue période de compression de ses effectifs, notamment au cours de la précédente LPM. Concrètement, elle va bénéficier de la création de 349 postes dans des domaines en tension, notamment l'espace, qui connaît une forte montée en puissance, le transit aérien ou la lutte antidrones.
La fidélisation reste un enjeu majeur pour l'armée de l'air et de l'espace, dans un contexte où certaines de ses ressources rares sont particulièrement prisées par les entreprises. Les mesures du plan « famille », associées aux évolutions de rémunération, participent à l'atteinte de nos objectifs ambitieux dans ce domaine.
L'activité aérienne sera stable, ou en légère augmentation, en ce qui concerne le transport et les hélicoptères. En revanche, elle sera en baisse pour l'aviation de chasse, avec une réduction d'activité à environ 150 heures par équipage. Même si nous avons essayé d'en limiter les effets, cette évolution est la conséquence de la cession de vingt-quatre appareils à la Grèce et à la Croatie. La situation perdurera tant que le recomplètement ne sera pas totalement régularisé. Le PLF nous donne cependant des raisons d'espérer un retour à la normale, avec la commande de quarante-deux Rafale et la reprise des livraisons, avec l'arrivée prévue de treize Rafale dès 2023.
Je terminerai par vous parler de la montée en puissance du domaine spatial, enjeu majeur pour notre outil de défense. Le ministre a évoqué la livraison du satellite Syracuse 4B et des stations sol associées. Pour ma part, je tiens à souligner les efforts consentis et à venir sur les montants dédiés à l'achat de services spatiaux destinés à compléter nos moyens souverains. Nous disposerons d'une ligne budgétaire dotée de 51 millions d'euros en 2023, ce qui représente un doublement des crédits par rapport à l'année précédente.