Le rapport fait état de nombreux dysfonctionnements lors des séjours de cohésion. Concernant la santé physique, le recrutement tardif des cadres de santé n'a pas permis une préparation complète des équipes à l'accueil des publics fragilisés. En outre, la gestion des dépenses des centres n'a pas été suffisamment anticipée, ce qui a provoqué des difficultés de paiement des factures. La santé des jeunes pouvant être mise à rude épreuve lors de ces séjours, le recrutement en amont de cadres de santé formés et préparés à l'accueil des jeunes est indispensable.
En matière de santé mentale, les tuteurs de maisonnée ont fait face à une importante libération de la parole des volontaires au sujet des violences ou d'atteintes sexuelles subies avant le séjour. Vous écrivez dans le rapport que la situation a été gérée, mais vous ne fournissez pas de précisions sur la gestion elle-même. Les tuteurs de maisonnées sont des référents des jeunes en matière de vie collective. Vous les décrivez comme des repères et des soutiens et comme les responsables du bien-être des jeunes. Or aucune formation en psychologie n'est requise pour accéder à ce poste. Il est indispensable que les tuteurs de maisonnée, les infirmiers et les chefs de centre aient reçu une réelle formation en psychologie de l'enfant et de l'adolescent. Rappelons-nous de la punition collective infligée aux enfants à Strasbourg par du personnel militaire, qui témoigne du cruel manque de formation de certains encadrants en matière de gestion des jeunes publics et de dérives autoritaires inadaptées. Une surveillance accrue devra prévenir les sanctions collectives traumatisantes, prendre en compte le rythme de l'adolescent et s'assurer de sa bonne santé physique et psychique.
Comment entendez-vous remédier ces difficultés ?