En lançant, en 2019, le projet de service national universel le Gouvernement souhaitait promouvoir l'engagement et développer le sentiment d'unité nationale autour de valeurs communes, c'est-à-dire l'esprit de cohésion. Or les publics touchés ne sont pas représentatifs de notre société, ni de la diversité de ses territoires : urbains, périurbains et ruraux. En 2021, on ne comptait que 4,2 % de jeunes volontaires issus des QPV, alors que plus du double des Français en proviennent. Plus profondément, le SNU ne touche pas la population des jeunes âgés de plus de 18 ans sortis du système scolaire, que quittent chaque année 15 000 à 20 000 jeunes avant l'âge de 16 ans. Pour avoir été vice-présidente de la protection de l'enfance et de la jeunesse durant dix ans dans un territoire, membre de l'association des départements de France, membre du conseil national de la protection de l'enfance et pour être, depuis vingt ans, une élue engagée dans les territoires, j'ai suffisamment d'expérience des inégalités dans nos territoires pour appeler à récupérer ces jeunes. Toutes les académies doivent travailler avec les départements, chefs de file de la protection de l'enfance.