L'investissement dans l'énergie nucléaire n'est pas la solution pour assurer la transition écologique et la souveraineté énergétique. Il est en effet illusoire de penser que le nucléaire est une réponse plus efficace à la crise énergétique que l'investissement dans les énergies renouvelables. La construction d'un EPR prend en moyenne une quinzaine d'années, sans compter les retards fréquents dont celui de Flamanville est un parfait exemple, avec un retard d'une dizaine d'années et un coût estimé par la Cour des comptes à 20 milliards d'euros au lieu d'un chiffrage initial de 3 milliards d'euros. À titre de comparaison, il faut moins de dix ans pour la construction de parcs éoliens terrestres et onze ans pour une implantation en mer.
L'énergie nucléaire est donc une énergie chère et, de surcroît, loin d'être propre, la gestion des déchets nucléaires demeurant très problématique sur le plan écologique et en termes d'acceptabilité sociale. En outre, il est faux de penser que le nucléaire est une garantie pour l'indépendance énergétique de notre pays car la France importe, depuis le début des années 2000, l'intégralité de l'uranium utilisé pour ses centrales nucléaires, qui vient du Niger, du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan, ce qui rend la production nucléaire française dépendante de la situation géopolitique de ces pays. Enfin, les centrales nucléaires sont des infrastructures particulièrement vulnérables aux risques d'accidents, ainsi qu'aux aléas climatiques ou aux attaques hybrides.
Pour toutes ces raisons, avis défavorable à l'adoption de cet amendement.