Le futur projet de loi d'orientation et d'avenir de l'agriculture, qui devrait être examiné par l'Assemblée nationale d'ici à la fin du printemps, nous permettra de débattre de sujets comme la transmission, l'innovation, la formation et la recherche.
J'aborde ce texte avec la philosophie suivante : nous avons besoin d'écrire une loi d'orientation qui permette non seulement de répondre au problème classique de la transmission et de la reprise des exploitations, mais également à celui de la transition après leur transmission. En effet, l'installation des jeunes aujourd'hui nous impose de penser d'ores et déjà le modèle agricole qui sera valable dans trente ans, avec les contraintes qui lui seront propres, comme le dérèglement climatique. Or, l'adaptation au changement climatique nécessite des actions dans les territoires : nous devrons donc construire un modèle national, mais qui se décline à l'échelle locale. Nous devons absolument réfléchir aux deux volets.
Nous devrons aussi travailler à l'attractivité des métiers, qu'il s'agisse de celui de salarié agricole ou d'exploitant agricole : les conditions de travail sont importantes, tout comme la rémunération.