Hélas, je n'ai que deux minutes pour vous répondre. Tout d'abord, lorsqu'il s'est agi de faire face à l'urgence – grippe aviaire, grippe porcine, sécheresse, épisodes de grêle… –, l'État – mon prédécesseur avant moi – a été au rendez-vous. Il a ainsi débloqué 1,1 milliard dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire, plus de 1 milliard pour les agriculteurs dont les exploitations ont été victimes du gel et nous avons accéléré le processus du dispositif Calamité sécheresse. Ces mesures de court terme visent à sécuriser notre appareil productif et à éviter la décapitalisation que l'on observe, notamment dans votre département.
Sur le moyen et le long terme, nous devons travailler à améliorer l'adaptation et la résilience de notre agriculture, avec l'objectif de reconquérir ou de préserver notre capacité productive. Vous avez raison, l'agriculture est là pour nourrir la population française ; c'est sa vocation première, il ne faut jamais l'oublier. Nous devons donc aider les agriculteurs à investir – c'est l'objet du plan France relance, qui touche à son terme, et de France 2030 – pour qu'ils aient des outils productifs plus modernes qui leur permettent à la fois de relever les défis de demain et de tenir compte du nouvel enjeu environnemental.
Par ailleurs, nous devons nous pencher sur des éléments essentiels de l'agriculture. Je prendrai un seul exemple, que vous avez évoqué : celui de l'eau. Sans eau, il n'y a pas d'agriculture – c'est une vérité qui ne date pas de cette année, elle est multimillénaire.