M. Rome, qui est rapporteur spécial, a déjà donné la position de notre groupe. Ce matin, dans la discussion liminaire, j'ai dénoncé le recours aux cabinets de conseil privés – le constat est commun.
Monsieur le ministre, vous mentionnez votre engagement à ne pas augmenter ces dépenses ; il n'empêche que si la trajectoire dessinée par le premier semestre 2022 se poursuit jusqu'à la fin de l'année, elles battront cette année des records ! Vous avez complété la réponse apportée par Mme Pannier-Runacher ce matin, mais nous ne sommes pas convaincus par les motifs que vous avancez tous deux pour justifier le recours à ces cabinets privés, puisque parallèlement, vous désarmez les services de l'État permettant d'accélérer la bifurcation énergétique.
Selon vous, pour les énergies renouvelables, notamment, seuls les cabinets de conseils privés disposeraient des compétences techniques nécessaires à l'État français. Or, sur le terrain, on nous affirme qu'actuellement des installations produisant 3 à 4 gigawatts d'électricité renouvelable – c'est-à-dire l'équivalent de l'énergie produite par trois à quatre réacteurs nucléaires –, sont en attente de raccordement au réseau, parce que la DDT – direction départementale des territoires – et la Dreal – direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement – n'ont pas les moyens d'instruire les différents dossiers.
Vous êtes coupables de payer des cabinets de conseil tout en désossant les services de l'État qui seraient indispensables pour accélérer le développement des énergies éolienne et photovoltaïque, notamment.
Quant à l'amendement, je rejoins l'argument de M. Rome : il s'inscrit dans le même mouvement que vous en tendant à supprimer des postes au sein du ministère. Nous ne le voterons donc pas.