Nous proposons une économie de 100 millions – ce qui n'est pas du luxe – sur les ZFE. Notre groupe est en effet opposé aux ZFE, que nous appelons les zones à forte exclusion – nous en avons déjà discuté en commission.
Pour la majorité, c'est une position quasiment religieuse : être opposé aux ZFE, c'est être contre l'amélioration de la qualité de l'air. Mais il existe des alternatives, telles que celle que nous proposons avec la création de parkings relais gratuits en périphérie des villes, au départ desquels des navettes desserviraient le centre en moins d'un quart d'heure. Par ailleurs, le dispositif des ZFE est à la limite de l'inconstitutionnalité, puisqu'il consacre une rupture d'égalité entre les citoyens, certains subissant une restriction de leur liberté de circulation.
La récente mission flash de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire a estimé le reste à charge à 20 000 euros au minimum. Comment le financer ? Vos primes à la conversion sont tout à fait insuffisantes pour compenser ce reste à charge pour les plus modestes. Aujourd'hui, le pouvoir d'achat des ménages ne permet pas cette conversion. Changeons donc de choix politique : faisons celui de promouvoir un aménagement du territoire autour des centres-villes et arrêtons l'écologie punitive contre les citoyens français, particulièrement les plus modestes d'entre eux.