Mais le groupe parlementaire LIOT est un groupe d'opposition et de propositions et il entend le rester pour être utile à notre pays. Je réponds donc au Président de la République : « Chiche ! Êtes-vous véritablement enclin à nous entendre et à faire évoluer vos méthodes de décision en nous associant systématiquement, et suffisamment en amont, à l'élaboration des futurs projets de loi ? Chiche ! Êtes-vous réellement prêt à retenir, pour demain, nos principales priorités pour nos territoires et notre pays ? »
Les Français nous demandent d'améliorer leur quotidien et leur pouvoir d'achat. Ils aimeraient évidemment moins dépenser pour leur chauffage grâce à des logements mieux isolés. Ils seraient évidemment très disposés à utiliser partout, au quotidien, des transports en commun de qualité ou des véhicules électriques abordables. Le logement et le transport, voilà les priorités tant au niveau social qu'environnemental. Quand allons-nous accélérer sur ces sujets ?
Les Français veulent des hôpitaux qui fonctionnent. Nous vous avons fait des propositions d'augmentation de leur budget pendant le débat escamoté sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Elles ont été balayées. Comment ne pas évoquer aussi les « oubliés du Ségur » et le sentiment d'injustice ressenti ? Bien sûr, nous sommes attentifs au coût des dépenses de santé, mais combien de décisions seraient améliorées dans nos territoires si nous offrions davantage d'autonomie aux établissements, en leur permettant d'être au cœur de toutes les stratégies territoriales en matière sanitaire.
Nous sommes aussi très troublés par la constante dégradation de la situation de nos aînés – un scandale ! Il faudrait 100 000 postes de plus dans les cinq ans et de meilleures rémunérations pour les personnels. Vous-même, madame la Première ministre, avez évoqué le chiffre de 50 000 postes. On n'en compte que 3 000 dans votre budget pour la sécurité sociale. Nous avons proposé d'en créer 7 000, et avons esquissé de nouvelles sources de financement ; tout cela a été rejeté. Ce que nous voulons est simple : une loi sur le grand âge, maintenant, avec des objectifs et des moyens.
Que dire de la situation de notre jeunesse ? La nouvelle présidente de l'université de Lorraine, troisième université de France par sa taille, me confiait récemment son défi : remonter le moral en berne de ses étudiants après deux ans de covid. Notre jeunesse est de plus en plus angoissée par sa précarité et par l'avenir incertain. Quand ouvrirez-vous enfin un débat avec les jeunes, leurs familles et leurs enseignants sur ce qu'ils attendent ?