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Intervention de Sébastien Jumel

Séance en hémicycle du lundi 31 octobre 2022 à 15h00
Motions de censure — Discussion commune et votes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Croyez bien que nous ne nous demandons pas tous les matins à quelle heure, comment, dans quelles circonstances et de quel côté va tomber le Gouvernement ; d'une certaine manière, nous le savons depuis que Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron ont montré le sens de cette alliance majoritaire. Non, ce qui nous préoccupe, c'est de voir comment et avec quelles propositions nous pouvons prendre soin de la France qui manque. Ce que nous voulons, c'est plus de blouses blanches, plus de lits d'hôpital, plus de cabinets de consultation en ville.

Pas moins de 21 000 lits d'hôpitaux ont fermé au cours du précédent quinquennat, un mouvement qui s'est poursuivi en pleine crise sanitaire et même après, alors que notre système de soins en était réduit à trier les malades. L'hôpital public n'en finit pas de subir cette crise des moyens. Cet été encore, ce qui s'est passé aux urgences a démontré que nous étions sur le fil du rasoir : plus d'une centaine de services d'urgences ont dû fermer leurs portes faute de personnel soignant. Derrière les portes des urgences où stationne la vague des patients en attente, c'est en réalité toute la chaîne aval du système de soins qui souffre du manque de personnel. Des milliers de postes sont vacants : 32 % en moyenne pour l'ensemble des professions hospitalières.

Tout est lié dans ce qui relève d'une crise systémique que vous ne voulez pas traiter comme telle. Aux maux de l'hôpital se conjugue la crise des déserts médicaux, autre question fondamentale devenue au fil des années l'un des sujets de préoccupation majeure des Français. Ce débat confisqué n'a pas permis de l'aborder. Nous devons aller plus loin, exiger d'installer les médecins là où il y en a besoin, renforcer le rôle des hôpitaux de proximité, territorialiser les capacités d'accueil des formations en médecine en fonction des besoins, rendre obligatoire le contrat d'engagement de service public pour deux années au minimum et instaurer le conventionnement sélectif pour favoriser l'installation dans les zones médicalement peu denses. Madame la Première ministre, monsieur le ministre de la santé, vous êtes-vous seulement demandé pourquoi avaient été déposées autant de propositions de lois contre les déserts médicaux ? Vous qui vous piquez d'ouverture, de renaissance, de bonne volonté commune, pourquoi, lorsque l'un de ces textes est soutenu par tous les bancs de l'hémicycle, comme celui que j'ai défendu au nom du groupe GDR en décembre dernier, refusez-vous de marcher ensemble ?

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