Ils n'ont qu'à croiser les doigts – et allumer une bougie, tant que nous y sommes ! Ce débat est partout où, comme cet été durant la crise des urgences, vous vous résignez à dire aux Français qu'il est préférable de connaître son affection sans consultation et de la juger bénigne, à leur dire qu'ils sont priés de ne pas être malades et que, finalement, il faut se passer de l'hôpital, bien que celui-ci ait été conçu pour prendre les patients en charge. Ce débat auquel vous avez décidé de fermer la porte ici même en déclenchant l'article 49.3, nous avons décidé de le faire rentrer par la fenêtre dans l'hémicycle.
Les Français se demandent comment payer leurs factures, ils voient leur salaire fondre et ne savent pas comment ils se chaufferont cet hiver. Voilà qui leur laisse peu le loisir de goûter la tragédie parlementaire dont vous vous délectez.
Jamais nous ne lâcherons la proie pour l'ombre, jamais la représentation nationale ne doit se faire en oubliant la nation. Porter la voix des habitants qui n'ont pas renoncé à voir notre pays renouer avec un système de santé, voilà notre mandat d'aujourd'hui et de demain, voilà le sens que nous donnerons à notre vote. Porter la voix de l'ensemble des professionnels du soin qui, depuis 2017 et même avant, dénoncent l'asphyxie programmée et organisée de notre modèle de santé, voilà notre mandat d'aujourd'hui et de demain, voilà le sens que nous donnerons à notre vote.