Nous sommes les héritiers d'un long combat pour l'égalité et la dignité. Nous serons toujours là pour défendre les grandes avancées sociales et en conquérir de nouvelles.
Vous avez prétendu résorber le clivage entre la gauche et la droite mais votre politique en a démontré l'actualité et la nécessité. Votre « cercle de la raison », votre « en même temps » n'auront pas tenu longtemps. Ici, grâce à notre unité, nous montrons aux Français qu'il existe un autre chemin. Il s'inscrit dans les pas de Jaurès, du Front populaire, de mai 1981, loin de celui qui prétend qu'il n'y a qu'une politique possible, celle des poncifs que nous avons entendus : « On vit plus longtemps donc on doit travailler plus longtemps » ou « Il faut travailler plus pour gagner plus », réminiscence d'un sarkozysme qui, décidément, imprègne votre majorité.
Vous vivez dans l'obsession de la dette. Mais un point de dette se rembourse ou s'annule, tandis qu'un degré de température en plus entraîne des destructions irréversibles sur l'ensemble du vivant et hypothèque notre avenir commun. Notre désaccord avec vos orientations budgétaires repose sur une divergence idéologique majeure qui a deux siècles, elle aussi. Vous croyez au ruissellement, à la main invisible du marché, au dogme de la croissance, quelque pollution qu'il en coûte ; nous croyons à la régulation au service de l'intérêt général, à une fiscalité qui redistribue pour financer les réponses aux urgences du quotidien et aux grands défis de l'avenir, bref, à la société du partage.