Pour préserver la démocratie, il faut autre chose, autrement. Il nous faut relever le plus grand défi auquel l'humanité aura été confrontée dans son histoire, celui dont dépendront tous les autres : la lutte contre le réchauffement climatique. Le climat ou les lobbies, le carbone ou la sobriété ? Voilà les choix auxquels il nous confronte. À l'éco-anxiété de ma génération, vous répondez cyniquement par le mépris et une action climatique timide – trop timide, donc coupable.
Pour préserver la démocratie, nous devons demeurer fidèles à la promesse républicaine. Toute cette promesse repose sur l'égalité, car il ne peut y avoir de liberté et de fraternité sans égalité. On n'est pas libre quand on a faim, quand on a froid, quand on vit dans l'angoisse du lendemain, dans la peur du déclassement, que l'on subit le racisme et les discriminations, le sexisme ou l'homophobie, y compris lorsqu'elle vient de la bouche d'un membre du Gouvernement.
L'obsession de l'égalité, voilà notre serment, notre boussole.