La discussion que nous avons ici s'inscrit pleinement dans cette réalité. Car c'est bien de démocratie qu'il s'agit avant tout. À la suite de vos recours compulsifs à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution, nous sommes de nouveau saisis de deux motions de censure. Vous en avez banalisé l'usage, madame la Première ministre ; vous seule êtes responsable de la confusion et du désordre et, avec eux, de la fragilité de notre démocratie. Pour notre part, nous voulons la protéger, la renforcer.
La démocratie n'est pas qu'un processus, un mode d'emploi. C'est un ensemble de valeurs ou, comme le disait Pierre Mendès France, un « état d'esprit » qu'il nous appartient de chérir. Au nom de ces valeurs, nous rejetons en bloc le souffle de haine venu de l'extrême droite de cet hémicycle.