Nous nous retrouvons, cet après-midi, pour examiner les deux motions de censure déposées respectivement par le groupe LFI – NUPES et par le groupe RN après que la Première ministre a utilisé l'article 49, alinéa 3, de la Constitution sur la quatrième partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023.
Les enjeux et la responsabilité qui est la nôtre face à ce texte sont immenses ; le budget dont nous avons discuté représente plus de 600 milliards d'euros et touche à ce qu'il y a de plus inaliénable : la santé, la famille, l'autonomie.
Au nom du groupe Horizons, je souhaite saluer tous ceux qui ont pris part aux débats sans démagogie, faisant primer l'intérêt des Français sur le reste. Je salue aussi l'attitude constructive du Gouvernement et de sa majorité, qui ont recherché le compromis et le consensus. Malgré ce dialogue, malgré ces mains tendues, un constat s'est malheureusement imposé très tôt à nous : tous les groupes d'opposition ont affirmé à maintes reprises leur volonté de rejeter les textes budgétaires qui leur seraient soumis. Dès lors, l'usage de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution est, quoi que vous en dites, un acte de responsabilité.
La sécurité sociale, c'est l'héritage du Conseil national de la Résistance, c'est le pilier de la cohésion sociale de notre pays. « Elle est la garantie donnée à chacun qu'il disposera, en toutes circonstances, d'un revenu suffisant pour assurer à lui-même et à sa famille une existence décente. » C'est ainsi que la définissait Pierre Laroque, son père fondateur.