Les révélations du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet ont ému la France entière, et le Gouvernement n'a pas manqué d'y ajouter ses larmes de crocodile. Mais vous avez enterré le projet d'une loi « grand âge » sur laquelle le Président de la République s'était pourtant engagé.
Alors oui, tout coûte, et la santé singulièrement. Mais à quoi servent les pouvoirs publics s'ils ne sont plus là pour garantir ce bien commun qu'est l'accès de tous aux soins ? Que valent vos tableaux de compte si les variables d'ajustement sont les Français, qui n'ont d'autre choix que de compter sur la solidarité nationale ? Les grandes fortunes ne seront jamais confrontées à l'absence de médecins, d'infirmiers, de chirurgiens, d'anesthésistes.
Tout n'est évidemment pas possible, mais l'absence de volonté est une faute. Oui, nous assumons la nécessité de recettes nouvelles.
Pour conclure, l'ambition d'un PLFSS, c'est non pas d'ajuster au mieux en faisant chaque fois moins, mais de garantir la protection de tous par la mutualisation des risques et des coûts et de prolonger ainsi ce combat séculaire pour le progrès humain.