Vous avez décidé que le temps du débat n'était pas venu. Mais si nous ne débattons pas ici et maintenant, alors quand ? Où ? Avec Marine Le Pen, nous aurions aimé évoquer ce grand désert médical qu'est devenue la France, ces maires qui créent des maisons de santé et qui se plient en quatre pour accueillir un médecin ou retenir encore un peu celui qui va partir en retraite, comme je l'ai constaté à Hérin, dans ma circonscription. Nous voulions évoquer la fraude inadmissible, les marchés parallèles de médicaments, les pistes vers une nouvelle souveraineté sanitaire. Assise sur vos certitudes, vous laissez les communes se débrouiller, les noyant sous les décrets qui complexifient la vie locale, à l'instar de celui que m'a montré hier une élue d'Abscon concernant les établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE), et découragent les meilleures volontés.
Enfin, nous souhaitions parler de la nécessité de renouer avec une véritable politique de la famille – et même des familles, car elles revêtent aujourd'hui bien des formes, qui sont toutes respectables. Cette politique familiale reposerait sur l'aide aux jeunes ménages, à travers un prêt de l'État à taux zéro pouvant se transformer en don à partir du troisième enfant, comme d'autres pays européens en ont décidé avec succès.
Vous l'aurez constaté : nous ne manquons ni de propositions ni d'idées pour alimenter le débat.