Monsieur le député, vous avez parfaitement raison. Si la sobriété consiste à faire évoluer nos usages en vue d'éviter autant que possible le gaspillage, celui-ci risque de subsister sous une autre forme : le fait de ne pas tirer parti des eaux usées et des déchets, par méthanisation ou par d'autres moyens. L'enjeu de la planification réside précisément dans la détermination d'ambitions et d'objectifs. Dans les collectivités, de plus en plus d'usines de traitement des eaux produisent du biogaz utilisé pour le chauffage : il faut une action résolue en ce sens. Autre exemple : en France, 0,8 % des eaux usées et traitées sont ensuite réutilisées, soit dix fois moins qu'en Italie, vingt fois moins qu'en Espagne. Leur gestion fait partie des leviers que le Gouvernement a l'intention d'actionner afin que nous ne perdions pas cette ressource. Quant aux déchets, leur potentiel est fantastique : recyclage, économie circulaire, mais aussi production d'énergie. Faciliter les projets en ce sens des collectivités locales, leur donner un cap qui soit clair, leur proposer des mesures qui ne se bornent pas à la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), augmentant le coût de certains traitements, mais comprennent des incitations en faveur de la production d'énergie, c'est justement l'un des buts de la feuille de route que nous aurons bientôt l'occasion de vous présenter et que la Première ministre déclinera.