L'an dernier, 1 652 décasages ont été effectués à Mayotte. Afin de protéger la population de notre île tout en préservant sa biodiversité, mais aussi en limitant les risques sanitaires, ces actions de destruction des bidonvilles sont, malheureusement, nécessaires. Le coût d'une telle opération est de 1 500 euros par construction illégale. Or ce sont les maires de l'archipel qui doivent payer cette addition. Est-ce normal ? La majorité de ces destructions s'accompagnent de l'arrestation d'individus en situation irrégulière. Autrement dit, ceux qui construisent illégalement à Mayotte entrent illégalement sur notre territoire, faute de protection des frontières par l'État. Il me paraît donc juste, compte tenu du caractère régalien des décasages et des besoins spécifiques de Mayotte, que ce soit l'État qui paye pour ces opérations.