Je laisserai Christian Baptiste s'exprimer également, mais je puis dire dès à présent que nous sommes évidemment favorables à tous ces amendements, étant donné qu'il est nécessaire d'agir dans le domaine de la continuité territoriale. Les prix ont tellement augmenté que Ladom nous a dit avoir inventé les billets d'avion hors taxes, les crédits alloués à la continuité territoriale ne servant qu'à payer les taxes d'aéroport.
J'appelle votre attention sur la situation particulière des enfants malades venant d'outre-mer pour se faire soigner, sujet que je défends depuis la législature précédente – la proposition de loi que j'avais déposée n'avait pu être discutée. J'en avais également parlé au ministre délégué chargé des comptes publics lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances et M. Attal m'avait assuré que cette question serait traitée dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale mais, comme ma sœur Anne, je n'ai rien vu venir ! An atendan, kabri i manz salad, comme on dit chez nous en créole : en attendant, la chèvre mange la salade – c'est-à-dire qu'on attend toujours ! Or j'estime qu'il s'agit d'une question suffisamment importante pour qu'on s'en saisisse vraiment.
Voyez-vous, un enfant ultramarin malade quitte tout ce qui est nécessaire à sa guérison quand il doit partir à 8 000 ou 10 000 kilomètres de chez lui. Il quitte un climat, un environnement, des amis, une famille, une fratrie, car cette dernière n'apparaît jamais dans l'équation : l'assurance maladie ne prend en charge qu'un seul billet d'avion. Et si l'état de l'enfant ne lui permet pas de voyager sans un accompagnant médical, c'est le billet de ce dernier qui est payé, non celui du parent. Certes, le département compense, mais vous reconnaîtrez qu'il existe une sacrée faiblesse dans ce domaine et qu'il convient que nous remédiions de toute urgence de cette double peine pour les enfants malades qui viennent des outre-mer.