Il vise à mettre en place un véritable plan d'urgence pour rendre effectif le droit d'accès à l'eau dans les outre-mer. Alors qu'il s'agit d'un droit fondamental, une grande partie de nos populations en est privée, ce qui constitue une violation manifeste du principe d'égalité et d'équité et une atteinte aux droits individuels. C'est aussi une honte pour la République française.
Au regard de l'un des dix-sept objectifs de développement durable établis par les Nations unies – « garantir l'accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable » –, on peut dire que les outre-mer se trouvent dans une situation proche de celle des pays dits en voie de développement.
En Guadeloupe, il faudrait par exemple plus de 1 milliard d'euros pour régler la situation là où vous dépensez 10 millions. L'accès à l'eau est bien un problème d'argent.
Quand les ultramarins ont accès à l'eau, ils paient le mètre cube nettement plus cher – son prix est fixé à 3,85 euros dans l'Hexagone et à 5 euros aux Antilles. En moyenne, l'eau représente 17 % du budget des ménages, et jusqu'à 20 voire 25 % pour les populations les plus précaires.