Du fait du statut d'autonomie de la Polynésie, les communes polynésiennes ne disposent pas réellement de fiscalité propre. Elles sont très dépendantes du FIP, le fonds intercommunal de péréquation, financé à 90 % par la Polynésie et à 10 % par l'État.
Pour l'année 2023, alors que la part de la Polynésie augmente, celle de l'État diminue de près de 1 million d'euros. Mon amendement vise à dégager des crédits de ce montant – je ne demande donc pour ma part ni 50 ni 40 millions d'euros.
Comme les précédents, cet amendement pose la question de l'eau. Dix communes polynésiennes seulement sur quarante-huit fournissent de l'eau potable. Les défauts d'entretien des réseaux d'adduction provoquent une perte de 75 %. Dans les Tuamotu et aux Marquises, que vous connaissez sûrement, monsieur le ministre délégué, on est obligé d'acheter de l'eau en bouteille parce qu'on n'a pas accès à l'eau courante – je ne parle pas d'eau potable mais bien d'eau courante. Pour que les élus locaux conservent des financements, l'État peut-il maintenir son niveau de participation au FIP en 2023 ?