Notre assemblée, j'en ai la conviction, doit être une chance pour notre pays. Elle le sera, je n'en doute pas, si nous choisissons la voie du dialogue. J'en serai la garante exigeante. Ce dialogue sera la fondation sur laquelle nous pourrons bâtir du consensus, des compromis. Cette voie est possible. Les commissaires aux lois peuvent en témoigner, nous l'avons déjà empruntée : les travaux transpartisans, l'échange, la collégialité ont été notre marque de fabrique. Cette vision, je ne la fais pas mienne par nécessité, mais par conviction ; je l'ai développée dans mon Plaidoyer pour un Parlement renforcé.
Mes chers collègues, je vous parlais, un peu plus tôt, de dialogue entre nous. Ce dialogue, notre institution devra l'avoir aussi avec les Français ; c'est une évidence. Faire de la politique, c'est aimer les gens, chercher à leur être utile et transformer leur vie.
Notre assemblée devra sortir de ses murs et aller à la rencontre de tous nos concitoyens, sur tout le territoire. Je pense en particulier aux territoires d'outre-mer, que j'aime profondément. Chaque année, la présidente de la commission des lois que j'étais s'est rendue dans l'un d'eux ; chaque année, la présidente de l'Assemblée nationale que je suis continuera de le faire.
Les outre-mer sont, eux aussi, présents dans le préambule de 1946 : « La France forme avec [eux] une Union fondée sur l'égalité […]. » Mon engagement pour eux ne faiblira jamais car, disons-le, avec eux, grâce à leur histoire, à leur diversité, à leur éloignement aussi, notre pays incarne davantage son rêve d'universalité.