Il s'agit d'aider à évaluer l'impact du numérique sur l'environnement. D'après les rapports de nos groupes industriels de défense, des fonctions et services écoresponsables se développent dans le domaine informatique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans l'un d'entre eux, 44 % des nouveaux développements sont écoconçus. Ces fonctions et services conçus avec des matériaux plus respectueux de l'environnement permettront surtout une baisse des émissions de gaz à effet de serre, grâce à une exploitation optimisée. Bien sûr, avoir pour seul prisme les émissions de CO
Il convient tout de même d'évoquer le désastre environnemental lié à la gestion des stocks de données : les data centers aspirent environ 3 % de l'électricité produite au niveau mondial. Pour vous donner une idée, en 2020, leur consommation était de 650 térawattheures, soit plus que la consommation française. Eu égard à la croissance des besoins en stockage, ce chiffre pourrait être multiplié par cinq d'ici à 2030.
Il n'est ici question que de la consommation d'électricité, mais nous pourrions nous pencher sur les besoins en eau pour refroidir ces data centers. Par conséquent, les indicateurs que nous proposons à travers cet amendement visent, dans un premier temps, à mesurer la part d'investissement de l'État dans ces nouveaux systèmes numériques et écologiques. Dans un second temps, ils permettront d'évaluer la durée de stockage ainsi que l'exploitation réelle qui est faite des données les plus anciennes toujours en stock. Enfin, le souhait d'introduire ces indicateurs dans le numérique permet d'acquérir des compétences et des savoirs utiles lorsque nous appliquerons ces mêmes moyens informatiques écoresponsables à des domaines plus sensibles comme les systèmes d'armement.