Cet amendement vise à abonder les crédits en faveur de la préparation des forces navales, dont le contrat opérationnel pour la fonction de protection n'a été rempli qu'à 89 %, soit le taux le plus faible de toutes les forces armées. Les autorisations d'engagement en matière de préparation des forces navales doivent pourtant baisser fortement, de près de 32 %, soit presque 1,3 milliard d'euros, ce qui équivaut à une révision à la baisse du contrat opérationnel global de la marine en 2023.
Le constat est particulièrement préoccupant pour la sécurité de notre zone économique exclusive. En effet, le projet annuel de performance pour la défense indique que le niveau de réalisation de la couverture des zones de surveillance devrait se maintenir jusqu'en 2025, le parc des moyens aériens et maritimes restant quantitativement équivalent. Ce taux de couverture est toujours très faible. Pour l'ensemble de ces raisons, il convient de ne pas sous-investir dans les forces navales et dans la défense de nos zones de surveillance maritime.
L'amendement flèche donc 5 millions d'euros vers l'action 03 du programme 178 et réduit d'un montant équivalent les crédits du programme 144, dans le respect de l'article 40 de la Constitution. Néanmoins, nous espérons que le Gouvernement reprendra la mesure que nous proposerons et qu'il lèvera le gage.