En ce qui concerne toujours les patrouilleurs outre-mer, cet amendement propose d'aménager l'actuel port de Longoni, à Mayotte, pour créer un quai destiné à les accueillir. Cet aménagement est déterminant pour la France puisqu'il permettrait de renforcer la protection de notre territoire national et de réaffirmer notre souveraineté dans l'océan Indien. Vous connaissez, monsieur le ministre, la crise qui secoue le Mozambique : les terroristes y sèment la mort et cela nous concerne car Daech n'est, là-bas, qu'à 500 kilomètres de Mayotte, soit à quelques encablures de nos côtes. Il suffirait d'une journée en bateau pour que le risque terroriste devienne une réalité sur l'île ! Quand on connaît la facilité avec laquelle les migrants comoriens accèdent à notre île faute de protection de nos frontières, vous comprenez notre angoisse pour sa sécurité et pour notre survie. Mayotte doit bénéficier d'une protection navale militaire avant que le pire advienne.
L'installation d'une base permanente pour les patrouilleurs outre-mer à Mayotte serait un signal fort de notre détermination à défendre notre souveraineté, à protéger nos ressortissants, à être à la hauteur de notre puissance maritime militaire.
Oui, la France doit intervenir plus fortement dans le canal du Mozambique où s'ancre notre stratégie indo-pacifique. Riche en réserves halieutiques et en minerais sous-marins, le canal du Mozambique est l'objet de toutes les convoitises et de toutes les rivalités. En outre, notre région est certainement la clé de la sécurité énergétique européenne, grâce à ses colossales réserves de 400 000 milliards de mètres cubes de gaz. Étant donné la nécessité pour la France de renforcer sa présence dans le canal, Mayotte doit pouvoir accueillir ses patrouilleurs grâce à des investissements somme toute modestes au regard de leurs effets immédiats.