Monsieur le ministre, vous avez évoqué en septembre dernier la nécessité d'établir un « agenda de relocalisation » – vous le voyez, j'ai de bonnes références. Il était question notamment, me semble-t-il, de l'armement de petit calibre, les pistolets et les fusils. C'est en tout cas la question que je souhaite évoquer.
Ceux qui, dans cet hémicycle, ont fait leur service militaire, savent ce qu'est un Famas car ils l'ont tenu entre leurs mains. Ce fusil français a été remplacé, comme d'autres équipements, par des armes conçues par des groupes allemands, belges ou encore autrichiens. Au moins avons-nous la chance de disposer d'une offre française.
La filière munitionnaire a, elle, totalement disparu. Pour que nos équipements de pointe soient toujours produits en France, il faudrait dégager un budget de 100 millions d'euros. Tel est l'objet de cet amendement.
Je n'invente pas ce chiffre, qui est issu d'un rapport remis en 2015 par Nicolas Bays et Nicolas Dhuicq – le montant nécessaire est peut-être plus élevé aujourd'hui. Cette somme serait prélevée sur les autorisations d'engagement et les crédits de paiement alloués à la journée défense et citoyenneté. Vous l'aurez compris, il s'agit d'un jeu budgétaire, afin de pouvoir proposer l'amendement en respectant les règles de recevabilité.