Ces amendements portent sur un sujet sérieux : l'essence de nos armées. Lors de notre échange tout à l'heure, vous avez prétendu que j'aurais mis en garde contre le risque, pour les armées, d'être à court de carburant. Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. J'ai noté que le budget prévu l'an dernier avait été consommé dès la fin du mois d'août. Dès lors, il faut piocher dans un autre programme pour abonder le compte du SEO, le service de l'énergie opérationnelle.
Dans la loi de finances rectificative votée en juillet, vous n'avez pas intégré cette question, vous n'avez rien modifié. De même, vous n'avez pas activé l'article 5 de la LPM qui aurait permis de traiter cette dépense de façon interministérielle. Le programme 178 Préparation et emploi des forces a été mis en tension en raison de cette sous-estimation du budget.
Or vous recommencez avec le budget pour 2023. Vous estimez le baril de Brent à 63 euros alors qu'il est en moyenne, cette année, à 96 euros. Personne ne croit qu'il redescendra à 63 euros. La seule question qui se pose est : pourquoi sous-estimez-vous le prix de l'essence ? Car à cause de cela, pour compenser, nous sommes obligés de réabonder le programme 198. Expliquez-vous, monsieur le ministre.