Il vise à créer un programme dédié à la transition énergétique et à l'adaptation du ministère des armées aux conséquences du changement climatique.
Même si la défense française est exemptée de nombre des mesures relatives au changement climatique qui émanent notamment des accords de Paris ou de l'Union européenne, elle doit, par la force des choses, tendre à s'adapter aux nouveaux enjeux écologiques et climatiques. La création d'un programme Bifurcation énergétique et écologique permettrait de doter le fonctionnement des armées d'un nouveau logiciel de réflexion et d'y associer des moyens spécifiques, afin de conforter et de pérenniser les pistes et chantiers déjà amorcés.
Je rappelle qu'en 2020, la consommation de carburant représentait les trois quarts des 840 millions d'euros de la facture énergétique du ministère des armées. Dès lors, les ressources n'étant pas infinies, il importe de trouver des solutions de rechange, surtout pour qui sait que le projet de loi de finances pour 2020 fixe un objectif de recours aux biocarburants – par ailleurs contestable – de seulement 1 %.
La création d'un tel programme permettrait de mener une étude d'impact de l'empreinte carbone des trois armées, des services et formations militaires et de l'administration. Elle permettrait aussi d'appréhender avec précision comment assurer notre défense tout en diminuant le recours aux énergies fossiles…