Le ministère des armées est conscient de la nécessité de s'adapter au changement climatique et de réduire son empreinte carbone. Une stratégie « climat et défense » a d'ailleurs été élaborée pour tenir compte de ces enjeux dans différents domaines : gestion des terrains, des bases et des casernes, sobriété énergétique, politique d'achat.
La marine joue un rôle dans la protection de la biodiversité à travers son travail sur les océans. Cependant, les armées disposent de peu de marges de manœuvre en ce qui concerne les équipements, qui doivent être conçus pour pouvoir fonctionner dans les situations les plus dégradées possibles, ce qui n'est pas compatible avec l'utilisation éventuelle d'énergies différentes pour les matériels.
En revanche, je suis d'accord avec vous, il est possible d'agir sur les infrastructures, notamment lors de la rénovation des bâtiments. Les casernes et les bases militaires peuvent être envisagées comme des systèmes écoénergétiques et devenir des laboratoires grandeur nature en termes de gestion de ressources.
C'est aussi un enjeu stratégique, comme je l'ai déjà indiqué, puisque la logistique est un sujet sensible lors des opérations extérieures. La limitation des consommations d'énergie peut être une source de sécurisation de certains convois. Cette préoccupation est présente au sein de chaque programme de construction et de maintien opérationnel. C'est pourquoi je suis défavorable à ces amendements.