Par cet amendement je souhaite vous interpeller, monsieur le ministre, sur une ligne qui nous semble manquer dans le budget qui nous est soumis. En effet, vous n'êtes pas sans le savoir, les satellites permettent non seulement à nous tous, mais aussi à certains de nos blindés, d'ailleurs interconnectés entre eux, de s'orienter, et un peu plus que cela. Si, demain, notre GPS tombe en panne, nous ne pourrons plus avancer car nous ne savons plus lire une carte. Il faut donc prémunir nos blindés contre le risque que représentent les systèmes de brouillage.
C'est l'objet, me direz-vous, du programme Omega, ou opération de modernisation des équipements GNSS – géolocalisation et navigation par un système de satellites – des armées, qui consiste, pour faire simple, à rendre plus sûres les liaisons satellitaires. Mais chaque fois que l'on améliore notre technologie, ceux d'en face font progresser leurs techniques de brouillage, si bien que l'on est enfermé dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir.
Or il existe d'autres solutions, proposées notamment par des entreprises françaises. Du reste, elles équipent déjà, me semble-t-il, des navires de la marine nationale. Par cet amendement, nous vous proposons donc d'adopter ces solutions de haute performance, que l'on appelle inertielles, qui permettraient à nos blindés de continuer à défendre le territoire national en cas d'attaque, si nos ennemis venaient à augmenter leurs capacités de brouillage.
Il s'agit d'un amendement de bon sens. Pour une fois, préparons-nous et anticipons !