Il est important d'avoir à l'esprit que si un pivot a été opéré par le Gouvernement et le Président de la République sous le précédent quinquennat, l'Assemblée nationale n'a pas été consultée, ce que l'on peut regretter. Par ailleurs, lors de la dernière campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a mis sur la table la notion-clé de dissuasion spatiale – nous avons donc cherché à nourrir le débat stratégique. Je sais, monsieur le ministre, puisque vous nous l'avez dit en commission, que vous n'aviez pas tout compris à ce sujet. Toutefois, Vladimir Poutine nous a donné des éléments aujourd'hui, en indiquant que porter atteinte à des satellites était une option qu'il envisageait à titre dissuasif.
Ainsi, il est évident, en dépit du caractère rogue de celui qui a tenu ces propos, que la dissuasion spatiale est désormais une des dimensions à prendre en compte dans la conflictualité moderne. Il faut donc y réfléchir. C'était le sens de l'amendement d'appel de mon collègue, amendement que nous retirons.