La protection de l'espace extra-atmosphérique est en effet un enjeu important. La France investit beaucoup dans les capacités spatiales civiles et militaires : observation de la terre, surveillance radar, écoutes, satellites de télécommunication et de géolocalisation, et même maîtrise de l'espace.
Il semble que le groupe de travail dont vous préconisez la création existe. Il s'agit du Centre national d'études spatiales, le Cnes, qui traite déjà le problème des débris spatiaux, évoqués dans l'exposé sommaire de votre amendement. En coopération avec les agences spatiales étrangères, il déploie chaque jour de nombreux moyens pour suivre la trajectoire des débris les plus gros et, si nécessaire, manœuvrer les satellites en danger. Des technologies sont en cours de développement pour réduire le nombre des débris et le Cnes impose une politique de lancement responsable : tout nouveau satellite doit être équipé de moyens lui permettant de se désengager à la fin de sa mission sans créer de nouveaux débris.
Avec plus de cinquante ans d'expérience, le Cnes, créé en 1961, dispose d'une expertise de pointe en matière de mécanique orbitale. Il n'y a donc pas lieu de multiplier les structures ; l'État doit continuer de s'appuyer sur le Centre national d'études spatiales. J'émets donc, à titre personnel car cet amendement n'a pas été examiné en commission, un avis défavorable.