Nous avons déjà longuement abordé cette question en commission. Ne dites pas qu'il s'agit d'un tour de passe-passe occulte, car nous l'avons immédiatement assumé devant le Parlement, ce qui ne se faisait pas ces dernières années. Le jeu est donc clair, si j'ose dire ; le report de charges est une solution pragmatique et concrète à l'inflation. Qu'auriez-vous proposé à notre place ? Prévoir 1 milliard supplémentaire pour pallier le coût de l'inflation n'aurait pas forcément produit les effets militaires escomptés.
Les efforts consentis par Florence Parly en matière de reports de charges nous permettent de prendre ce risque. Oui, la « marche » est bien de 3 milliards, et elle aura des effets militaires facturés à hauteur de 3 milliards. On peut faire de cette question une question politique, mais si elle demeure budgétaire, les effets seront là : nous nous y engageons. Je me suis, du reste, engagé devant vous à revenir devant le Parlement à la mi-2023 pour vous faire, le cas échéant, de nouvelles propositions en gestion si le mur d'inflation devait être infranchissable. Nous pouvons donc nous accorder avec confiance sur la copie qui vous est présentée ce soir.