Nous examinons le premier budget de cette législature et les missions Défense et Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation dans une configuration exceptionnelle, avec une Europe qui voit le retour de la guerre en Ukraine. J'évoquerai donc ces crédits sous deux angles. D'abord, dans ce contexte, le groupe Démocrate (MODEM et indépendants) se félicite que l'actuelle LPM ait été respectée pour la cinquième année consécutive : c'est la preuve que, depuis 2017, la France ne badine pas avec sa défense, comme le montre le fait que le budget augmente encore de 3 milliards d'euros cette année.
Ainsi, l'enveloppe globale atteint près de 44 milliards avec un effort particulier en faveur du maintien en condition opérationnelle – 5 milliards – et du renouvellement des munitions – 2 milliards. La modernisation se poursuit avec la livraison de matériels performants pour l'armée de terre, la marine et l'armée de l'air.
Nous n'oublions pas les femmes et les hommes des armées dont nous saluons l'engagement. Qu'ils sachent qu'ils peuvent compter sur notre soutien, notre respect et notre reconnaissance. Le caractère « à hauteur d'homme » de la LPM continue de se manifester à travers l'amélioration continue du logement et des petits équipements et avec le plan « famille ».
Le monde de la défense ne vit pas uniquement en casernement, il se déploie aussi hors les murs. C'est tout l'enjeu de la mission "Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation. " La hausse du budget profite aussi à ses acteurs grâce à la revalorisation du point d'indice et du financement de l'ONACVG – Office national des anciens combattants et victimes de guerre – et au soutien apporté au service militaire volontaire, sur lequel a porté la partie thématique du rapport de Valérie Bazin-Malgras, que je félicite pour la qualité de son travail. Ce SMV prouve aujourd'hui sa maturité et son efficacité. Il faudrait réfléchir à la construction incitative d'un centre pour chaque région, en lien plus étroit avec les collectivités qui prennent part aux actions d'accompagnement des jeunes. Quant au service national universel, il poursuit sa montée en puissance et pourrait former, à terme, un bloc commun avec la journée défense et citoyenneté (JDC).
Enfin, n'est-il pas temps, mes chers collègues, de penser autrement la présence citoyenne lors des journées patriotiques, notamment celle du 8 mai ? Nos concitoyens sont en effet de moins en moins nombreux à participer à ces cérémonies car malheureusement trop de Français considèrent ces journées comme de simples jours fériés, oubliant leur caractère patriotique.