Monsieur le ministre, vous avez un défi à relever, le même que celui d'un Pierre Messmer qui, après les guerres coloniales, eut à accomplir le tournant du nucléaire. Le vôtre, c'est celui de la guerre en Europe, et c'est à cette aune que nous mesurerons votre action et que nous déterminerons notre vote sur la LPM. Aujourd'hui, le groupe Les Républicains sait que cette assemblée est scrutée au-delà des frontières ; il sait aussi qu'en matière de défense, l'unité de la nation est la pierre angulaire de sa résilience et de ses forces morales.
Alors, pour notre vieux pays, fidèle à ses traditions gaullistes placées au-dessus des postures partisanes, notre groupe refuse de prêter la main à ce qui s'est passé lundi lors du vote de la motion de censure, cette alliance contre nature de ceux qui vénèrent Fidel Castro et de ceux qui s'inclinent devant Viktor Orbán, ces messagers du chaos qui n'ont pour seul point commun que d'être les porte-parole du narratif du Kremlin.