Je vous prie tout d'abord d'excuser mon collègue François Cormier-Bouligeon, rapporteur pour avis des crédits du programme 178, Préparation et emploi des forces, qui est retenu dans sa circonscription par une visite du Président de la République. Il m'a chargée de vous présenter ses conclusions.
La commission de la défense nationale et des forces armées a donné un avis favorable à l'adoption des crédits d'un budget qui, pour la cinquième année consécutive, traduit une loi de programmation militaire ambitieuse et rigoureusement exécutée. Concrètement, ce budget de 1,88 milliard d'euros permettra notamment de tenir l'objectif d'une brigade interarmes Scorpion – synergie du contact renforcée par la polyvalence et l'infovalorisation – projetable en 2023 et de jouer l'exercice majeur Orion, qui constitue une étape décisive dans la préparation opérationnelle des forces terrestres durcies, conformément à la vision stratégique reprise par le chef d'état-major de l'armée de terre.
Néanmoins, l'exercice budgétaire 2023 ne peut être dissocié du tournant stratégique que constitue la guerre en Ukraine. Pour nos armées, les conséquences de cette guerre sont à la fois budgétaires et opérationnelles. L'exercice 2022 a été marqué par des cessions de matériels emblématiques et par de nouveaux déploiements visant à renforcer la posture dissuasive et défensive de l'Otan sur le flanc est de l'Europe, qui ne pouvaient évidemment être anticipés en loi de finances pour 2022. L'effort consenti par notre défense nationale doit être pris en compte et compensé afin de trouver un juste équilibre entre l'aide apportée et la préservation des intérêts de nos forces terrestres, même s'il convient de rappeler que les deux parties de l'équation ne sauraient être opposées tant l'aide apportée aux forces ukrainiennes contribue à notre propre défense.
Dans le cadre de ses travaux, mon collègue François Cormier-Bouligeon est allé à la rencontre du 27