Il vise à doubler les moyens alloués aux cours d'assises afin qu'elles puissent se réunir plus souvent qu'aujourd'hui, ce qui permettra de réduire les délais.
Par ailleurs, il vise à maintenir le plus grand nombre possible de cours d'assises avec des jurés populaires. Nous sommes opposés à la généralisation des cours criminelles départementales, prévue à partir du 1er janvier prochain. Certes, cette réforme apporte des satisfactions à nombre de professionnels parce qu'elle permet de gagner en « efficacité » – je mets ce terme entre guillemets, chacun l'entendra comme il le voudra.
Toutefois elle provoque aussi une réelle insatisfaction, puisqu'elle empêche le peuple de participer à l'œuvre de justice. Or on sait très bien qu'aucun rapport n'a jamais quantifié la participation du peuple. On ne sait pas comment l'évaluer. On peut simplement dire que les personnes qui sont tirées au sort et vivent cette expérience en sortent transformées, différentes et ont une meilleure appréhension de la justice et des enjeux pénaux. Le recours aux jurés populaires est donc positif du point de vue de l'intérêt général. C'est une forme d'éducation populaire, d'éducation à la justice.
Voilà pourquoi nous sommes opposés à la généralisation des cours criminelles départementales, qui marquent un recul. Nous proposons donc de doubler les moyens alloués aux cours d'assises.